I. Rapide aperçu de la situation concernant les chiens en Thaïlande
1. Des statistiques alarmantes
Avant de nous intéresser plus particulièrement au rapport des thaïlandais·es à l’euthanasie et à la stérilisation des animaux non humains (ANH), il convient de faire un rapide résumé de la situation concernant les chiens (et les chiens des rues) dans le pays et le rapport des habitant·es avec ces derniers.
La Thaïlande fait face à une importante population de chiens errants, communément appelés « soi dogs » en référence aux ruelles ou aux allées (« soi » en thaïlandais). On estime qu’il y a environ 8,5 millions de chiens en Thaïlande, dont environ 730 000 ont été abandonnés par leurs gardien·nes, peu d’entre eux sont vaccinés contre les maladies canines ou stérilisés et leur durée moyenne de vie est estimée à… 2 ans. Les projections indiquent que si aucune action n’est entreprise, la Thaïlande pourrait compter jusqu’à 2 millions de chiens errants d’ici 2027 et 5 millions d’ici 2037. Dans les années 1990, plus de 200 chiens étaient euthanasiés chaque jour. Cependant, la pratique a été fortement contestée par de nombreux·ses habitant·es, arguant qu’elle violait les principes bouddhistes. Cette opposition a conduit à l’adoption d’une politique pro-vie envers les chiens errants en Thailande. C’est évidemment une bonne chose, mais nous verrons que ces croyances religieuses ont aussi des effets plus délétères, et qu’après l’abandon de cette pratique, aucune législation n’a été mise en place afin de protéger et de prendre soin des chiens des rues. Par ailleurs, bien que cela soit illégal depuis 2014, les chiens des rues sont encore capturés et vendus afin d’être consommés au Vietnam et en Chine. L’ironie réside dans le fait que la Thaïlande compte une population importante de chiens des rues destinés aux abattoirs en raison de la tradition religieuse qui refuse – à priori – de leur nuire…
2. Changement récent concernant la conceptualisation de la relation humain·e - chien
Je ne vous apprends rien, pour que les populations errantes de chats et de chiens survivent et se reproduisent dans les environnements urbains, il doit y avoir une source alimentaire fiable. Cela est généralement fourni, intentionnellement ou non (par exemple, par le biais des déchets), par les humain·es. Certain·es chercheur·euses utilisent le terme de « semi-ownership » (« semi-propriété » en français, nul besoin de préciser que le terme de « propriété / propriétaire » est largement questionnable…) pour désigner les personnes qui adoptent des comportements incluant la fourniture intentionnelle d’alimentation et / ou les soins médicaux de base aux chiens. Ceci dit, la relation entre l’humain·e et le chien est en pleine mutation dans ce pays. Avec la pratique persistante de prendre soin des chats et des chiens en tant que membres de la communauté, sans gardien·ne défini·e, on observe parallèlement une augmentation du nombre de personnes adoptant des chats et des chiens au sein de leur domicile. Cependant, le changement récent et rapide dans la conceptualisation des chats et des chiens, passant en partie d’un modèle basé sur les soins communautaires à celui d’une « propriété » individualisée n’a pas inclus tous les types de chiens ; ceux de race ont été invités dans de nombreux foyers en tant que membres de la famille, mais les animaux qui ont vécu dans la rue y restent généralement. Également, les ménages considérés comme appartenant à une classe supérieure gardent ainsi généralement des chiens de pure race qui sont confinés à la maison, tandis que les classes moins privilégiées semblent permettre à leurs chiens de se promener et de chercher de la nourriture librement pendant au moins une partie de la journée.
3. Les temples : espaces alternatifs à la rue ?¹
Nous l’avons vu, bon nombre de chiens des rues ont en réalité été abandonnés par leur gardien·ne. En Thaïlande, une pratique courante consiste à abandonner ces chiens dans des temples aux bons soins des moines présents sur place. Ces temples sont également le refuge de nombreux chats, et il est d’ailleurs intéressant de noter que la chasse féline est tolérée dans les enceintes des temples car on croit que les chats ont été créés par Bouddha pour manger les rats, considérés comme nuisibles pour les humains (Tambiah, 1969, p. 435). Ici, on commence à apercevoir à quel point nos croyances servent souvent à assoir nos préjugés et considérations purement humaines.
Les moines ont peu de ressources, et souvent les chiens qui sont abandonnés dans les temples sont nourris avec les restes et ne sont pas vaccinés, soignés, stérilisés par manque de moyens. Ces dernières années, des histoires de temples luttant avec le nombre d’animaux de compagnie abandonnés dont ils ont la charge sont devenues courantes. Dans la province de Phichit, à environ 350 km au nord de Bangkok, une pancarte a été érigée dans un temple demandant aux gens de cesser de les « approvisionner » en chats et chiens. Les agences gouvernementales, et même le Premier ministre, ont exhorté les gens à reprendre leurs animaux de compagnie aux temples et à les faire vacciner. Officiellement, le Bureau national du bouddhisme a tenté de dissuader les gens d’abandonner des animaux aux temples, un haut responsable déclarant : « ceux qui abandonnent leurs animaux de compagnie aux temples se condamnent eux-mêmes au péché, non au mérite » (Wong-Anan, 2008, para. 8). Nous verrons dans la suite de cet article que cette notion de « mérite » aura toute son importance dans les réflexions concernant le rapport des Thaïlandais·es à l’euthanasie.
4. La législation Thaïlandaise concernant la protection animale
Concernant les chiens des rues, l’article 377 du Code pénal stipule que quiconque permet à un animal féroce ou dangereux placé sous sa responsabilité de vagabonder seul de manière susceptible à causer des blessures à une personne ou des dommages matériels sera puni d’une peine d’emprisonnement d’un mois ou d’une amende d’un millier de bahts (environ 26 euros), ou les deux. Cet article concerne les chiens qui ont été « officiellement adoptés » et n’est en réalité que peu appliqué, mais il n’existe aucune législation nationale sur la gestion humaine des chiens et chats errants ou semi errants.
Le 26 décembre 2014, l’Assemblée législative nationale de la Thaïlande a adopté la Loi sur la prévention de la cruauté envers les animaux et la fourniture de soins aux animaux. Bien que la loi ne définisse pas explicitement les animaux comme étant dotés de sentience*, elle reconnaît la capacité des animaux à ressentir, représentant ainsi l’une des premières étapes vers la reconnaissance de la sentience animale. Notamment, la loi définit la cruauté envers les animaux comme « une action ou une inaction qui inflige à un animal une souffrance physique ou mentale, une douleur, une maladie, un handicap ou qui peut entraîner sa mort ». Ici, on commence à apercevoir l’hypocrisie concernant le refus fréquent d’euthanasie, car bien que la loi condamne la cruauté envers les animaux en reconnaissant leur capacité à ressentir la souffrance physique ou mentale, les entraves culturelles ou religieuses peuvent parfois empêcher l’application conséquente de cette compassion en autorisant le prolongement de la détresse des animaux dans des situations où l’euthanasie pourrait être une solution empathique et respectueuse du bien-être animal.
* La sentience est la capacité à avoir une vie mentale et à éprouver des expériences subjectives, également appelées qualia. Cette notion désigne le fait que certains êtres vivants ont la capacité à ressentir des états affectifs positifs et négatifs (I J H Duncan, 2006). Les êtres sentients sont capables d’avoir des perceptions, des émotions, des buts et une volonté qui leur sont propres, et de ressentir diverses émotions : envie, frustration, joie, peur, satisfaction, colère, tristesse… La sentience implique que les êtres sentients ont un intérêt à vivre, à rechercher le plaisir, à préserver leur intégrité physique et à ne pas souffrir. Dans le domaine de l’éthique, le concept de sentience est donc capital : c’est sur ce critère que se base le principe de considération morale. (Florence Dellerie, questions animalistes).
II. L'influence de la religion
1. La “fabrication des mérites”
Sur l’immense majorité de la planète, la religion est un facteur significatif qui influence nos relations avec les ANH, et une considération importante lors de l’examen de nos relations avec les chats et les chiens. Linzey (2009) soutient qu’il existe trois façons principales dont la religion influence les relations entre humain·es et non humain·es, à savoir la contribution de la religion à nos perceptions, nos valeurs et notre comportement. Par exemple, bien que le judaïsme, le christianisme et l’islam reconnaissent les ANH comme des créatures de leur dieu, ils occupent toujours un statut inférieur par rapport aux humain·es et sont perçus comme existant uniquement pour servir les intérêts de ces dernier·es (Linzey, 2009 ; Serpell, 2005 ; Singer, 2000). Le bouddhisme, malgré la vision romantisée souvent véhiculée concernant cette religion, ne fait pas exception en ce sens qu’elle aussi repose et véhicule des concepts spécistes*.
En revanche, le bouddhisme envisage des liens forts entre les animaux et les humain·es, exprimant une interconnexion avec tous les êtres vivants. Cette croyance influence fortement les interactions des Thaïlandais·es avec les chiens. La fourniture de soins et de subsistance à ces animaux, qu’ils soient domestiques ou errants, est souvent motivée par la fabrication de mérites (tham bun), une pratique culturelle bouddhiste censée assurer le bien-être spirituel et physique (Singh, 2010 ; Tambiah, 1970).
Les bouddhistes thaïlandais·es ont différentes façons de fabriquer des mérites, croyant que des actes altruistes peuvent réduire les souffrances dans la vie future. Les ANH jouent un rôle fréquent dans ces actions visant à accumuler des mérites, comme la libération d’oiseaux en cage (parfois capturés et mis en cage spécialement pour l’occasion…) ou nourrir les chiens des rues. Bhanganada, Wilde, Sakolsataydorn et Oonsombat (1993), dans leur étude sur les morsures de chiens dans un grand hôpital de Bangkok, ont constaté que la grande communauté de chiens errants dans l’enceinte de l’hôpital contribuait au problème. Cependant, toute mesure visant à contrôler la population de chiens se heurtait à une résistance communautaire car les gens « pensent souvent que nourrir ces chiens leur donne des mérites spirituels qui peuvent bénéficier à leurs proches hospitalisés ».
* Le spécisme est une attitude ou une croyance qui accorde une valeur différente aux individus en fonction de leur espèce. Cela se traduit par le traitement préférentiel ou discriminatoire envers certaines espèces par rapport à d’autres. Le spécisme considère souvent les animaux non humains comme inférieurs et justifie des pratiques telles que l’exploitation, la maltraitance ou l’utilisation sans considération éthique, simplement en se basant sur leur différence d’espèce par rapport aux humains. Le concept de spécisme vise à sensibiliser aux injustices basées sur l’espèce et à promouvoir le traitement éthique de tous les êtres, indépendamment de leur appartenance biologique.
2. Un taux excessivement faible de stérilisation
Certain·es Thaïlandais·es considèrent la stérilisation comme la fin intentionnelle d’une vie (future) et donc un acte pécheur. Une enquête téléphonique randomisée a recruté 494 citoyen·nes thaïlandais·es résidant en Thaïlande. Les résultats ont révélé que 14 % des répondant·es étaient engagé·es dans la semi-propriété de chiens, et seulement 17 % de ces chiens avaient été stérilisés. En utilisant une régression multiple hiérarchique, les conclusions ont montré que 62 % des intentions de stérilisation des chiens étaient prédites par les croyances religieuses et des facteurs psychosociaux tels que les attitudes, la pression perçue des autres, et le contrôle comportemental perçu. Un répondant thaï a déclaré : « Si vous les emmenez (les chats) chez un vétérinaire bouddhiste, ils peuvent même ne pas accepter de les stériliser. Je ne le savais pas avant ». L’étude a constaté que la plupart des « propriétaires officiels » d’animaux de compagnie en Thaïlande n’avaient pas non plus stérilisé leur chat ou chien, et parmi ceux qui l’avaient fait, la plupart estimaient que la stérilisation n’était pas conforme à leurs croyances religieuses (Toukhsati, 2012). Évidemment, les pressions économiques exercent également une influence sur les comportements liés aux animaux ajoutant une couche de complexité à la compréhension de ces dynamiques.
3. Répercussions karmiques et dilemmes des vétérinaires face à l'euthanasie
Les croyances influent donc sur les décisions liées à la vie, à la souffrance et à la mort des chiens (en Thaïlande comme ailleurs, entendons-nous bien). Dès lors, le débat sur l’euthanasie est imprégné de considérations religieuses. En Thaïlande, mettre fin volontairement à la vie d’un ANH est largement considéré comme un péché, en lien avec l’un des cinq préceptes du bouddhisme, qui inclut l’abstention de tuer (abstention qui visiblement ne concerne pas les ANH qui sont mangés, mais c’est un autre sujet…).
Dans ce contexte, de nombreux vétérinaires considèrent le fait de mettre fin à la vie d’un chien malade ou blessé comme une violation du premier précepte, même si l’intention est de soulager la souffrance présente.
« Nous militons contre l’euthanasie des animaux. Je pense que si un animal est vraiment blessé et va mourir, c’est une affaire pour l’animal. Ce n’est pas à nous de penser pour lui… Donc je dis simplement (au / à la gardien·ne) que les animaux aiment aussi leur vie. Même s’ils souffrent à cause de la maladie qu’ils ont. Mais n’est-ce pas quelque chose qu’ils doivent endurer ? »
Le commentaire du vétérinaire Dr Eck évoque les notions bouddhistes concernant la souffrance. Le rapport à la réincarnation joue un rôle également prédominant : une personne peut avoir été un ANH dans des existences antérieures, et sans un karma suffisant dans sa vie actuelle, elle peut être réincarnée sous une “forme inférieure”. Les ANH ne peuvent pas améliorer leur statut karmique car ils “sont guidés par l’instinct et n’ont pas la capacité intellectuelle de comprendre leur situation”. Leurs âmes continueront d’être réincarnées, et ce n’est qu’en renaissant en tant qu’humain·e qu’iels pourront aspirer à l’atteinte du nirvana (Keown, 1996).
Ces croyances créent des frontières fluides entre les humains et les ANH. Mettre fin à la vie d’un·e autre, même s’iel est en souffrance, est considéré comme contribuant à une continuation de la souffrance (Harris, 2001). On constate donc que si les limites sont plus poreuses entre humain·es et non humain·es, la hiérarchie spéciste est, elle, toujours bien présente (et ses répercussions dramatiques, comme toujours).
Du point de vue bouddhiste, la souffrance avant la mort ne devrait pas être soulagée en provoquant la mort. Trois des vétérinaires interrogé·es dans la thèse ont discuté du fait de prendre la vie d’un animal comme un péché, croyant que les gardien·nes qui voulaient mettre fin à la vie de leur chien souhaitaient déplacer le fardeau karmique sur le / la vétérinaire. Une vétérinaire interrogée indique que, lorsqu’un·e client·e insiste sur l’euthanasie, elle lui demande de prendre la responsabilité de provoquer la mort : “Je leur montre la veine de l’animal et prépare le médicament pour eux. Mais ils doivent injecter eux-mêmes le produit. Je les laisse s’impliquer. La plupart des propriétaires ont peur de participer à la fin d’une vie. Ils aiment simplement amener l’animal ici pour qu’un vétérinaire mette fin à sa vie, afin de ne pas se sentir coupables. Alors je leur montre la veine, prépare un médicament et laisse le client le faire. »
Conclusion : La relation humain·e - chien, à la croisée de valeurs culturelles et spirituelles
En explorant les intrications entre la religion, en particulier le bouddhisme, et nos relations avec les animaux non humains, on entre dans un paysage complexe de croyances, de pratiques culturelles et de dilemmes éthiques. La pratique de la fabrication de mérites soulève des questions fascinantes sur la nature altruiste des relations entre humain·es et non humain·es.
L’euthanasie, quant à elle, se présente comme un nœud éthique complexe, où les convictions bouddhistes se confrontent à des impératifs médicaux et moraux. Un débat qui n’est pas sans rappeler celui concernant la « clause de conscience » comme arme anti-IVG en France…
Nous parlions de l’impact du bouddhisme sur la stérilisation un peu plus haut. Cependant, ne nous y trompons pas, les pays occidentaux sont eux aussi sujets aux croyances diverses et variées, et ces dernières ont également un impact sur la vie de nos compagnons canins. Des études mettent en lumière des corrélations entre le sexe des gardien·nes et leur attitude, notamment en ce qui concerne la stérilisation. En Nouvelle-Zélande, l’étude de McKay et de ses collègues (2009) souligne que les personnes de sexe féminin ont davantage tendance à stériliser leurs chats que les hommes. De manière similaire, une étude états-unienne indique que les hommes gardiens sont deux fois plus opposés à la stérilisation de leur chien que les femmes gardiennes (Selby et al., 1979). Dans une perspective comparable, l’étude portant sur les gardien·nes en Roumanie (Cocia et Rusu, 2010) révèle que le sexe des animaux ainsi que celui des gardien·nes influencent les attitudes de ces dernier·es, les hommes étant moins enclins que les femmes à stériliser un chat ou un chien mâle.
Sans entrer dans un débat sur la stérilisation (ça n’est pas mon domaine d’expertise), ces constatations soulèvent des questions importantes sur la manière dont les croyances religieuses, comme nous l’avons vu plus haut, mais aussi les croyances sexistes concernant les stéréotypes de genre peuvent interférer avec les décisions liées aux soins des chiens, ainsi qu’avec notre rapport à ces derniers de manière générale.
Ainsi, que ce soit dans un contexte empreint de religion bouddhiste ou en occident, les croyances et les valeurs culturelles continuent de jouer un rôle significatif dans la manière dont nous interagissons avec nos compagnons canins.
Bibliographie
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Cocia, R. I., & Rusu, A. S. (2010). Attitudes of Romanian Pet Caretakers towards Sterilization of Their Animals: Gender Conflict Over Male, but Not Female, Companion Animals. Anthrozoos, 23(2), 185-191. doi:10.2752/175303710×12682332910097
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¹ Pour les personnes souhaitant apporter leur soutien, l’association Hand to Paw, basée à Chiang Mai, en Thaïlande, supervise divers projets, dont le programme « Temple Outreach ». Cette initiative se consacre à l’assistance des chiens résidant dans les temples en leur procurant des denrées alimentaires ainsi que des soins vétérinaires complets, comprenant des interventions chirurgicales, des médicaments, des vaccinations et des procédures de stérilisation.
Photos : Hand To Paw Thailand