L’appel à la Nature

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Ah la nature ! Ses paysages majestueux, ses mystères infinis, son harmonie apaisante… Qui n’a jamais été captivé·e par sa beauté brute et sauvage ? Dans cet article, nous plongerons tête la première dans les eaux troubles de cette idée séduisante selon laquelle tout ce qui est naturel est nécessairement bon (ou mieux). Mais méfiez-vous des apparences, car le diable se cache souvent dans les détails et la réalité est souvent bien plus complexe que ce que nos yeux émerveillés veulent bien voir. Derrière des raisonnements semblant logiques se dissimulent parfois des sophismes : des arguments qui portent en eux l’apparence de la rigueur, voire de l’évidence, mais qui ne sont en réalité pas valides au sens de la logique. Ils sont utilisés de manière consciente ou inconsciente pour manipuler ou convaincre sans recourir à une véritable logique ou à des preuves solides et sont souvent utilisés pour perpétuer des croyances. Ils peuvent compromettre la qualité du raisonnement quand bien même leurs conclusions seraient « vraies ». Dans cet article, nous aborderons donc le sophisme de l’appel à la nature à travers deux exemples : les chiens des rues et la médication.

I. L’appel à la nature, c’est quoi ?

II. Les chiens des rues, modèles d’une vie au « naturel » ?

  1. Différents mais semblables
  2. Les chiens des rues, libres ?
  3. Chiens des rues, plus naturels ?

III. Les médicaments, c’est pas naturel, c’est pas bien, la naturopathie, c’est naturel, c’est bien

  1. Naturel VS chimique
  2. Naturel = sûr ?
  3. Un doute rationnel : autant de nuances que de pratiques

IV. C’est quoi au juste, la nature ?

Conclusion

Sources

I. L’appel à la nature, c’est quoi ?

« L’appel à la nature » suppose qu’une chose est bonne car naturelle, ou mauvaise car non naturelle.  Cette logique ignore souvent la complexité de la nature et la diversité des comportements et des phénomènes qui s’y trouvent. En réalité, la nature n’est ni bienveillante ni cruelle, et ne fournit pas de guide éthique pour les actions humaines. En faisant appel à ce sophisme, on risque de justifier des comportements ou des politiques qui peuvent être nuisibles ou injustes, simplement en les associant à des notions naturelles. L’appel à la nature est très régulièrement employé pour maintenir les choses telles qu’elles sont, pour perpétuer le statu quo, pouvant ainsi soutenir des points de vue réactionnaires. Il est dès lors fréquemment invoqué pour éviter de remettre en question nos modes de vie face à l’évolution de la société (« manger de la viande est naturel », « le lion mange la gazelle ».). Il est aussi parfois utilisé pour stigmatiser des minorités telles que, par exemple, les personnes homosexuelles qui agiraient soit disant « contre nature »… Souvent, la nature cède aussi rapidement le pas au concept d’équilibre naturel présumé, ou à une certaine conception de l’ordre établi, le tout souvent véhiculé dans maints adages vides de sens et rétrogrades : « ainsi va le monde », « boys will be boys », « la nature est bien faite » etc.

Alors c’est bien beau tout ça, mais quel rapport avec les chiens ? Eh bien l’appel à la nature est fréquemment utilisé dans le monde canin…

II. Les chiens des rues, modèles d’une vie au « naturel » ?

1. Différents mais semblables

Chien des rues en Inde. Photo : Marie Petithory

 « Les chiens des rues sont des exemples à suivre puisqu’ils sont libres et vivent à l’état naturel ».

Ici, le sophisme de l’appel à la nature se retrouve donc dans l’idée qui voudrait que, pour comprendre le comportement des chiens dits « de famille », il suffit d’étudier ceux des rues, supposément plus proches de leur état naturel, plus purs, plus proches des « origines ». S’il est tentant d’utiliser les comportements des chiens errants comme modèle pour comprendre le comportement des chiens « de famille », cette extrapolation doit être, à mon sens, abordée extrêmement prudemment. S’il existe bien évidemment des similitudes entre les deux groupes : ils partagent un éthogramme en commun, l’expression de ces comportements varie néanmoins considérablement d’un individu à l’autre, d’un environnement à l’autre.

Les chiens « de famille » ont été sélectionnés pour des traits spécifiques et ont évolué aux côtés des humain·es, créant ainsi une variabilité naturelle dans leurs comportements. De même, la diversité au sein de la population des chiens errants rend les généralisations risquées et les comparaisons difficiles. L’observation du comportement des chiens des rues peut fournir des informations utiles, mais cela ne devrait pas être la seule base pour évaluer ce qui est bénéfique ou approprié pour les chiens vivant dans un contexte domestique.

2. Les chiens des rues, libres ?

Dans cette notion de chien « naturel » se cache en sous texte celle de chien « libre ». Mais l’affirmation selon laquelle les chiens des rues sont plus libres que les autres mérite elle aussi d’être nuancée. Bien qu’apparemment libres, les comportements des chiens errants sont façonnés par des besoins de survie et d’adaptation. Cela les éloigne en effet considérablement des chiens vivant dans nos foyers mais rend leur liberté de choix finalement toute relative. Ces contraintes, environnementales pour la plupart (évitement des conflits, nécessité de trouver de la nourriture et de protéger les ressources, maladies et blessures, besoin de sécurité…) limitent leur liberté de mouvement et de choix. La liberté de ces chiens doit être examinée avec précaution, en tenant compte certes de leur autonomie, mais aussi des contraintes auxquelles ils sont confrontés !

De plus, la fluidité et le chevauchement souvent observés entre les différentes catégories de chiens en fonction de leur lien à l’humain·e ne doit pas être négligée : la frontière entre les chiens errants et « domestiques » est souvent floue, avec des chiens parfois à cheval entre les deux catégories. Pensons au concept de « semi ownership » et à ces chiens qui sont donc parfois entre ces deux catégories : nourris, parfois soignés, parfois hébergés partiellement, le tout impliquant donc des restrictions variables imposées par l’humain·e.

Ainsi, il me semble plus juste d’envisager la notion de « liberté » comme un spectre plutôt qu’en pensée binaire du type « chien des rues = libre = naturel / chien de famille = pas libre = pas naturel ».

3. Chiens des rues, plus naturels ?

Dire que les chiens des rues sont plus naturels que les chiens domestiques est une affirmation qui mérite donc selon moi d’être nuancée. En effet, les chiens errants évoluent dans des environnements où les pressions de sélection naturelle sont plus présentes, ce qui peut conduire à des comportements plus adaptatifs à leur environnement immédiat. Leur survie dépend souvent de leurs capacités à se nourrir, à se protéger des dangers et à interagir avec d’autres chiens et animaux humains et non humains. Est-ce qu’ils se rapprochent en ce sens davantage des chiens pré domestication et sélection artificielle ? Probablement. Est-ce que ça les rend pour autant plus « naturels » ? Je vais tenter de répondre à cette question à l’aide d’une comparaison.

Imaginons deux populations de plantes : les plantes sauvages qui poussent dans des conditions naturelles, loin de toute intervention humaine, et les plantes cultivées dans un jardin, où elles sont sélectionnées, fertilisées et protégées par les jardinier·ères. La question de savoir si les plantes sauvages sont plus « naturelles » que les plantes cultivées dépend de la définition que l’on donne au terme « naturel ». Dans un sens strict, on pourrait dire que les plantes sauvages sont en effet plus proches de l’état naturel car elles évoluent sans intervention humaine directe et sont soumises uniquement aux forces de la sélection naturelle. Cependant, les plantes cultivées sont également des produits de la nature, même si elles ont été sélectionnées et modifiées par l’humain·e cela ne signifie pas nécessairement qu’elles sont moins naturelles dans un sens absolu, mais plutôt qu’elles ont été influencées par un type différent de sélection et d’interaction avec leur environnement pour répondre à ses besoins et préférences. Les processus de sélection et de culture peuvent être considérés comme une extension de l’évolution naturelle, où les humain·es agissent en tant que force de sélection.

Dans le même ordre d’idée, on pourrait donc dire que les chiens des rues ont été moins influencés par la sélection artificielle humaine et sont plus directement soumis aux pressions évolutives. Cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont plus naturels dans un sens absolu, mais plutôt qu’ils manifestent des comportements et des adaptations différents en réponse à leur environnement spécifique et que la sélection génétique a été beaucoup moins influencée par l’humain·e.

Chien des rues en Inde. Photo : Marie Petithory

III. Les médicaments, c’est pas naturel, c’est pas bien, la naturopathie, c’est naturel, c’est bien !

1. Naturel VS chimique

Si l’appel à la nature est subtil dans l’exemple que l’on a utilisé plus haut, il se retrouve de manière assez évidente dans les arguments anti médication (médication alors jugée chimique et non naturelle et donc moins bien que des traitements ou pseudo traitements dits naturels.)

Ici, permettez moi avant toute chose de souligner que l’opposition entre « naturel » et « chimique » peut être trompeuse et n’a aucun sens en soi. Elle repose souvent sur une perception simpliste et erronée de ces termes. L’idée que le naturel serait sain par essence, et le chimique mauvais est une simplification excessive et parfois dangereuse. Tous les phénomènes et substances, y compris ceux que l’on considère comme naturels, sont en réalité le résultat de processus chimiques complexes. L’eau par exemple est une substance chimique constituée de deux atomes d’hydrogène (H) liés à un atome d’oxygène (O), formant la formule chimique H2O. 

D’un autre côté, les produits créés en laboratoire peuvent utiliser des ingrédients dérivés de sources naturelles et / ou peuvent être conçus pour imiter des substances déjà présentes dans la nature… La pharmacologie reconnaît l’action bénéfique de certaines plantes et s’attache donc à extraire le principe actif de ces dernières. On est ainsi en capacité de n’extraire que le principe actif intéressant et de contrôler le dosage. La grande majorité des principes actifs contenus dans les médicaments pharmaceutiques sont eux-mêmes directement ou indirectement issus de molécules végétales « naturelles », mais ayant scientifiquement démontré leur effet quant au rapport bénéfice / risque pour la santé.

En réalité, l’appellation « naturel » repose souvent essentiellement sur un argumentaire purement marketing et… Trompeur ! Par exemple, les huiles essentielles utilisées en aromathérapie sont des hydrocarbures qui ne sont jamais présents purs dans la nature.

2. Naturel = sûr ?

Le Digitalis purpurea, également connu sous le nom de digitale pourpre est une plante connue pour contenir des composés appelés glycosides cardiaques dont la concentration est potentiellement toxique. L’ingestion de parties de la plante, en particulier les feuilles, peut entraîner des effets néfastes sur le cœur pouvant aller jusqu’à la mort. Et pourtant… C’est « naturel » ! Le cyanure aussi, c’est « naturel ». Pourtant je doute que vous en consommiez tous les jours au petit dej’ !

La sécurité et l’efficacité d’une substance dépendent de divers facteurs, comme sa composition spécifique, son dosage, et l’interaction avec le contexte dans lequel elle est utilisée, pas du fait qu’elle soit « naturelle » ou non (même si, je vous l’accorde, la vie serait bien plus simple si c’était le cas).

Certains remèdes à base de plantes, les probiotiques et certains compléments alimentaires dits naturels, peuvent avoir certains avantages, mais les classer comme naturels ne nous dit rien sur ceux qui sont utiles et ceux qui ne le sont pas.

En outre, l’argument selon lequel il vaut mieux privilégier les solutions naturelles peut être potentiellement dommageable et dangereux pour les chiens pour diverses raisons : manque de base scientifique, retard de traitement, potentiels effets indésirables, négligence des approches éprouvées…

Digitalis purpurea
Plantes dangereuses , Larousse, 1912

3. Un doute rationnel : autant de nuances que de pratiques

Par conséquent, il est important de baser les évaluations sur des critères objectifs, tels que des données scientifiques plutôt que de se fier à une distinction artificielle entre « naturel » et « chimique ». Concernant la naturopathie, il est difficile de commenter sur sa sécurité en tant qu’approche générale car elle est mal définie et les thérapies spécifiques ne sont pas cohérentes entre les praticien·nes. Les risques de pratiques particulières, telles que l’homéopathie, la phytothérapie, la médecine traditionnelle chinoise, et toutes les thérapies alternatives spécifiques employées par les naturopathes peuvent être considérées séparément (j’en discute certaines dans cet article). Le National Center for Complementary and Alternative Medicine (NCCAM), l’American Cancer Society et d’autres organisations gouvernementales et privées ont déclaré qu’il n’y a actuellement aucune preuve réelle pour soutenir les revendications des naturopathes. Il semble également n’y avoir absolument aucune recherche clinique contrôlée sur la naturopathie chez les espèces non humaines.

Comme toujours avec les pratiques alternatives, le plus grand risque est qu’elles impliquent souvent un refus de rechercher et d’utiliser des diagnostics et des traitements médicaux conventionnels. Il est à mon sens essentiel de prendre des décisions de traitement éclairées en collaboration avec un·e professionnel·le de la santé vétérinaire. Cela garantit que les besoins spécifiques du chien sont pris en compte, que le traitement est basé sur des preuves, et que toute condition sous-jacente est évaluée et traitée au mieux. Évidemment, certaines pratiques de naturopathie peuvent être bénéfiques ou inoffensives, mais chacune de ces pratiques devraient être évaluée à l’aune des preuves de son efficacité, pas jugée intrinsèquement bonne ou mauvaise en raison d’une soi-disant « naturalité » puisque, nous l’avons vu, ce qualificatif est vide de sens et ne constitue en rien une affirmation permettant de juger des bienfaits ou non d’une pratique.

IV. C’est quoi au juste, la nature ?

Avant de conclure, je vous propose une petite réflexion sur le concept même de Nature, qui peut être questionné en tant que tel. Alessandro Pignocchi, chercheur (entre autres) en neurosciences, explique qu’on considère spontanément que la Nature est quelque chose qui existe dans le monde, une réalité objective, et que le mot « nature » ne fait que désigner cette réalité. Mais saviez-vous que le concept de Nature n’a rien d’évident et est en réalité une construction culturelle (et occidentale) ? La plupart des autres peuples du monde n’ont pas de mot pour désigner ce concept (ou de mot qui s’en rapprocherait) et l’on peinerait à leur expliquer ce que l’on entend par « nature » dans leur langue à elles et eux. Dès lors, on s’aperçoit que cela n’a rien d’évident de regrouper les plantes, les animaux non humains, certains phénomènes sous un concept unique. Pour les indiens d’Amazonie par exemple, la Nature n’existe pas. Les plantes et les animaux non humains, avec qui on interagit quotidiennement, sont considérés comme des partenaires sociaux ordinaires et aucune distinction linguale ne vient marquer de frontière nette entre la Nature et le reste. Cela amène des réflexions philosophiques et politiques fascinantes, mais c’est une histoire pour un autre jour… 😉

Conclusion

L’esprit critique est à la fois un état d’esprit et un ensemble de pratiques qui se nourrissent mutuellement. Il n’est jamais acquis : c’est une exigence, à actualiser sans cesse. Cette démarche trouve évidemment une résonance dans la pratique des comportementalistes canin qui doivent évaluer constamment les méthodes et les résultats à la lumière des connaissances scientifiques les plus récentes. Cela implique de remettre en question les croyances préconçues, de distinguer les faits des interprétations et d’avoir une certaine lucidité qui nous conduit parfois à s’abstenir d’avoir une opinion, et parfois à admettre que la confrontation des interprétations ne nous permet pas toujours de conclure.

L’argument de l’appel à la nature s’avère être un écueil de raisonnement, basé sur une perception simpliste et idéalisée du monde naturel. En réalité, la Nature est un concept flou et complexe, ne pouvant être réduit à une seule interprétation. Il ne s’agit pas ici de tirer des conclusions sur telle ou telle pratique, l’objectif premier demeure de mettre en lumière que les arguments se fondant sur l’appel à la nature ne sauraient être considérés comme des bases argumentatives légitimes. Manger de la viande pourrait être considéré comme naturel, est-ce pour autant éthiquement acceptable ? Les pacemakers, les pilules contraceptives et les greffes d’organes, c’est pas très naturel, et pourtant on est bien content·es de les avoir. Les ouragans sont des phénomènes naturels, mais on s’en passerait bien…

En se basant sur de telles généralisations et narratifs, on simplifie à l’extrême les nuances de réel. Pire, on risque de négliger les besoins individuels de chaque chien, ainsi que les progrès scientifiques et médicaux qui peuvent contribuer à améliorer leur bien-être.

Sources

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Burke, A. (2021, 21 septembre). Are Essential Oils Safe for Dogs ? American Kennel Club. https://www.akc.org/expert-advice/health/are-essential-oils-safe-for-dogs/

Byard RW, Musgrave I. The potential side effects of herbal preparations in domestic animals. Forensic Sci Med Pathol. 2021 Dec;17(4):723-725. doi: 10.1007/s12024-021-00418-5. Epub 2021 Aug 21. PMID: 34417949.

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Miriam Casaca, Gabriela M. Morello, Tatiana Magalhães, I. Anna S. Olsson, Ana Catarina Vieira de Castro, Is there hope beyond fear? Effects of social rehabilitation on unsocialised stray dogs, Applied Animal Behaviour Science, Volume 253, 2022, 105671, ISSN 0168-1591, https://doi.org/10.1016/j.applanim.2022.105671.

Sandra C. Mitchell, DVM, DABVP. (2023, 6 octobre). Are Essential Oils Safe for Dogs ? PetMD. https://www.petmd.com/dog/general-health/are-essential-oils-safe-for-dogs

THE HIDDEN DANGERS TO YOUR PETS FROM ESSENTIAL OILS. (2024, 4 mars). Independence Veterinary Clinic. https://independenceveterinaryclinic.com/pet-topics/the-hidden-dangers-to-your-pets-from-essential-oils/

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Tricoire, S. (2023, 30 octobre). Les principaux dangers de la naturopathie. Le Cortecs. https://cortecs.org/science-croyances/les-principaux-dangers-de-la-naturopathie/

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Walton, Douglas, Why Fallacies Appear to Be Better Arguments than They Are (2010). Informal Logic, Vol. 30, No. 2, pp. 159-184, 2010, Available at SSRN: https://ssrn.com/abstract=1759289

Bonus pour toi, lecteur·ice fidèle qui est arrivé·e au bout de ce long article !

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